Corine, Olivier, Viviane, Thalia, Noé et Malika
coopérants au Nicaragua avec E-Changer

15 juillet 2015

On déménage

...Retrouvez la suite de nos aventures sur notre nouveau blog: pilinpiku.blogspot.com
A bientôt

23 août 2013

(O) Un trop long silence

Il y a quelques temps, lorsque nous vivions encore au Nicaragua, je disais à qui le voulait entendre que je trouvais bien dommage que les coopéracteurs de retour en Suisse ne bouclaient pas la boucle. Et bien, j’imagine que d’autres que moi doivent se dire la même chose sur mon compte !
Fi des excuses miteuses, je n’en ai pas l’habitude, fi des considérations rythmiques d’une nouvelle vie trépidante, mais n’est-ce pas le moment de sortir le bon vieux dicton : « mieux vaut tard que jamais ».
Nous voici donc, (je parle de nous au cas où vous auriez oublié  que je ne suis pas seul et donc, par-là même, l’omission se partage) revenu au pays, fredonnant la rengaine d’Henri Dés - Quand on revient d'ailleurs (si, si, lui aussi peut commettre quelques paroles intéressantes !) -, que j’avais apprise à l’école dans une quasi autre époque, pour atténuer la tristesse de laisser derrière nous le Nicaragua. 
Un autre chapitre de notre histoire commence, gravant dans notre histoire d’autres lieux, d’autres cultures et surtout d’autres gens. Inoubliables !
J’aurai bien voulu, pour une fois vous narrer les détails larmoyants du blues du coopérant rentrant, mais je n’ai rien de plus triste à vous relater que l’histoire de la chèvre de Monsieur Seguin en audio que mes Pt’its Loups adorés ont redécouvert et me passe en boucle tout au long de nos belles journées d’été. Je ne suis pas insensible au point d’inhiber mon exaspération au cinquième passage dudit CD. Ceci dit, les livres audio pour enfants c’est pas mal du tout.
Pour être plus dans le vrai, nous avons versé des larmes lorsque l’avion à quitté le sol nicaraguayen, nous n’avions pas envie de partir. Comme nous avions anticipé ce moment de déchirement, nous avons décidé de rentrer par le chemin des écoliers, profitant de l’opprtunité de voyager un peu entre le Brésil et Cuba avant de retrouver la Suisse. Ce n’est donc que le 7 juin que nous avons découvert avec bonheur notre toute nouvelle habitation.
Deux mois de soleil plus tard, alors que les enfants viennent de commencer leur année scolaire, que Corine à repris son travail pour E-CHANGER, ma conscience épistolaire s’est enfin réveillée pour boucler cette fameuse boucle du coopérant rentrant. Peut-être ce message sera-t-il le dernier de notre blog, peut-être continuerons-nous de l’alimenter, a saver
Quoi qu’il en soit, merci à vous tous de nous avoir accompagné durant trois ans et demi, et qui sait, nos aventures suisses vous intéresseront aussi ?

5 mai 2013

(C) El corazon en la garganta (le coeur dans la gorge)

C est le coeur dans la gorge qu on a quitté Jinotega la semaine dernière. Les despedidas se sont enchaînées, dans un brouillard de plus en plus épais. Comment quitter des amis, notre famille nicaraguayenne et leur dire ce qu on ressent? On s est embrassés, on a pleuré ensemble, on s est promis de se donner des nouvelles. Promesses inutiles... on n oubliera pas. Quant à se revoir...
Un adieu au Pacifique, et un avion pour cacher nos larmes.

Et puis Sao Paulo, là où Olivier "revient", 20 ans après. La hauteur des imeubles impressionne les enfants. On n entend plus les coqs chanter à n importe quelle heure de la nuit. Plus de vendeurs à la criee, plus de chiens errants... Et pourtant ce n est pas encore l Europe. Olivier retrouve la Praca da Sé, mais pas ses enfants des rues. Ils sont partis ailleurs. Déplacés.
On mange avec Daniel Fresnot, écrivain franco-brésilien qu Olivier a connu à l époque. "Le Brésil? Je n y crois plus." dit-il. Pourtant, il met sous notre nez son enième projet pour les enfants du crack. "Vous retournez en Suisse, alors des fois que vous croisiez un miliardaire...". Mais, il court toujours, et ses projets jusqu ici ont toujours vu le jour, et fonctionnent tant bien que mal. Tant qu il court en tout cas.

Et nous? Les enfants essayent d apprendre un peu de brésilien avec beaucoup d application. Ils sont fatigués, mais ils suivent les pas de leur père un peu comme en vacances.

16 avril 2013

(C) Chavez, l'ALBA, Maduro et le Club

Cela n'a pas fait la Une des journaux. Sûr qu'avec les attentats de Boston, la publication du programme 2013 du Paléo et la crise qui n'en finit pas de secouer l'Europe, la succession de Hugo Chavez par son dauphin désigné à la tête du Vénézuela est passée inaperçue.
Et pourtant, ici au Nicaragua, on l'attendait ce résultat des élections du 14 avril! Pourquoi? Et bien parce que si Ortega et Chavez étaient copains et malgré ce qu'on peut en dire, l'action sociale nicaraguayenne dépend bien plus de l'ALBA que du FMI. Ça vous semble du chinois? Non, c'est du bolivarien...
Je reprends: Hugo Chavez, président charismatique, et accessoirement franchement gauchisant, du Vénézuela est mort il y a quelques semaines. Chavez, c'était un leader qui ne s'en laissait pas compter, qui a convaincu des millions de vénézueliens qu'il était possible de s'en sortir sans s'aplatir devant les multi-nationales et les pays riches et qui a créé l'ALBA - l'Aliance Bolivarienne pour les Amériques - avec le Nicaragua (bien sûr, sinon on vous n'en parlerait pas...), Cuba, l'Equateur, la Bolivie et, dans une moindre mesure, le Brésil. Et késako? Eh bien, pour faire court, c'est un marché parallèle... aux grands marchés dirigés par les USA et l'Europe. Et ça va bien au-delà des échanges sur le pétrole (hé oui, y'en a au Vénézuela), ça concerne de nombreuses matières premières, services et autres associations qui concernent les pays membres, plantant, il faut le dire, un clou dans le pied des marchés internationaux, et évitant à ces membres de s'embourber plus encore dans sa dette au Fond Monétaire International (FMI).
Seulement voilà, Chavez est mort. Et Chavez tenait de main de maître les ficelles de l'ALBA.
Alors lorsque Nicolas Maduro, successeur désigné par Chavez lui-même avant sa mort, a été élu dimanche dernier, un soulagement non négligeable s'est fait sentir ici.
Seulement voilà...
 
Dix jours avant le scrutin, Lydia Palacios Chiong, coordinatrice exécutive de l'Asociación Infantil Tuktan Sirpi, le Club quoi, me faisait part dans une interview informelle de son inquiétude:
 
Moi : C'est quoi l'ALBA?
Lydia: C'est une somme d'échanges commerciaux entre pays membres. Un marché.
 
Moi: Et en quoi c'est si important pour le Nicaragua?
Lydia: Etre membre de l'ALBA a changé beaucoup de choses pour les paysans nicaraguayens, au niveau des impôts nationaux d'abord, et aussi dans les choix d'une agriculture moins transgénique. De plus, pour eux, c'est l'opportunité d'écouler leurs produits sans la concurrence des grands marchés et des spéculations sur les prix. Pour résumer, c'est la possibilité de produire "propre" et de vraiment participer au développement des gens d'ici. Ici, à Jinotega on sait par exemple qu'une grande partie du financement du projet "Calles y casas para el Pueblo" (Des rues et des maison pour le peuple) vient de l'ALBA. Jusqu'en 2007, Jinotega était très isolée. Aujourd'hui, avec la nouvelle route, nous ne sommes plus qu'à 3 heures de Managua; pour le commerce - Jinotega est un département agricole - c'est très important.
 
Moi: Entre Hugo Chavez et Daniel Ortega, ça se passait comment?
Lydia: Chaves n'a jamais caché son admiration pour le sandinisme et les révolutionnaires de 1979. Cela l'a motivé dans son engagement. De plus, et contrairement à ce qu'on croit (et moi la première pendant longtemps), Chavez avait une admiration particulière pour Daniel Ortega. Il l'a réaffirmé lors de l'une de ses visites sur la Plaza de la Revolución à Managua: alors qu'il était lui.même en prison, l'image d'Ortega était sans cesse présente.
 
Moi: Comment perçois-tu la mort de Chavez pour le Nicaragua?
Lydia: Surtout comme une menace. Ça a surtout a voir avec la personne de Chavez, son charisme. Le "chavisme". Cela dit, il a demandé avant sa mort à la population vénézuelienne de soutenir Maduro. Il y a donc un compromis moral. Mais ça peut évoluer différemment qu'il l'avait prévu avec la pression internationale. On verra le 14 avril.
 
Moi: Lorsque tu as appris la mort de Chavez, qu'as-tu ressenti?
Lydia: Une grande tristesse. Comme si un membre de ma famille était mort. C'est une figure de lutte pour un idéal. Il a lutté bien, mal, mais toujours pour les pauvres. Il a lutté contre les grands pouvoirs économiques, mais son idée était d'unifier l'Amérique. C'est plus qu'un personnage qu'on a perdu, c'est une figue, un leader, un charisme pour une cause. Je ne peux pas en oublier le lien avec mon propre combat.
 
Nicolas Maduro a été élu par la population vénézuellienne le 14 avril dernier. Il a réaffirmé son intention de marcher dans les traces de son prédécesseur. Mais déjà Henrique Capriles, le candidat malheureux de ces élections, crie à la fraude et exige un recomptage des voix. Des violences ont déjà éclaté dans le pays, faisant plusieurs morts. Il règne au Vénézuela une ambiance de coup d'état et d'émeutes et on ne sait pas à qui cela profitera.
A suivre.

26 février 2013

(C) Rencontre incongrue

Ce matin, les yeux encore gonflés de sommeil, en accompagnant les P'tits Loups à l'école, coincé entre le Parque Central et la cathédrale, on est tombés sur ça:
Une ambulance s'est écrié Noé! Mais les plaques zurichoises ne pouvaient pas nous tromper. Ce bus appartient à Brigitte et Lukas, partis en septembre 2011 de leur village de la campagne zurichoise, pour un voyage de 2 ans de l'Argentine à l'Alaska.
Un café et une interview pour les Niños Comunicadores de la Radio Estereo Libre plus tard, ils reprenaient la route en direction de Somoto. Les germanophones peuvent suivre leur voyage ici. Nous leur souhaitons bon vent, et leur assurons un espace pour leur abuelita!

(C)"...il ne suffit pas de résister et protester, mais [qu’]il faut avancer dans la construction d’alternatives concrètes au système"

A quelques semaines de l'ouverture du Forum Social Mondial (FSM) à Tunis, Francisco Whitaker, prix Nobel alternatif de la paix 2006, fait part d'une interview comme un bilan intermédiaire et répond aux craintes provoquées par la perspective d'une édition tunisienne après les événements politiques récents.

Article de Sergio Ferrari
Traduction de Liliane Fazan
 
De Porto Alegre (2001) à Tunis (2013): L’autre monde possible de Chico Whitaker
 
Dans ce processus en marche, qui compte 12 ans d’existence à peine, on peut noter qu’il y a déjà autant d’objectifs atteints que de défis en suspens. Ainsi s’exprime Francisco « Chico » Whitaker, un actif co-fondateur-activiste-penseur du Forum social mondial (FSM), depuis sa première édition en 2001, à Porto Alegre.
 
Il est membre, depuis lors, du Conseil international, son instance facilitatrice. Âgé de presque 83 ans, le Prix Nobel alternatif de la paix 2006 agit, réfléchit, conceptualise et jette un regard vers l’avenir de cet espace altermondialiste privilégié de la société civile planétaire. Prochain arrêt sur ce parcours: l’édition 2013 en Tunisie (26-30 mars), qui est à l’origine de cette interview, à quelques semaines seulement de son ouverture.

Question : Le prochain Forum se tiendra pour la première fois au Maghreb, région qui connaît, ces dernières années, d’intenses changements politiques et sociaux. Comment s’est décidé le choix de ce lieu ?
Chico Whitaker (CW) : Ce fut le résultat de diverses propositions faites par plusieurs organisations et mouvements sociaux. La décision quant au lieu a été construite de manière consensuelle par le Conseil international, qui n’est ni un organe de gouvernance, ni un conseil d’administration, mais une instance facilitatrice. Il est évident que la tenue d’un Forum en Tunisie, en ce moment, a semblé très pertinente en raison de la signification positive du printemps arabe pour toutes les luttes mondiales. On ne peut pas oublier que c’est ce mouvement social qui a inspiré les milliers et milliers de jeunes qui ont campé – et dans certains cas continuent à le faire – sur des centaines de places à travers le monde, en exigeant des changements. Impossible d’oublier non plus le rôle principal qu’a joué la mobilisation des sociétés civiles tunisiennes et égyptiennes pour renverser les dictatures de ces pays.

Q: Les événements de février ont à nouveau déclenché une intense mobilisation sociale en Tunisie. Quelle en est votre interprétation ? Dans quelle mesure cela peut-il influencer le FSM du mois de mars prochain ?
CW: Les événements de la première partie du mois de février nous ont grandement bouleversés. Ce brutal assassinat a provoqué une réaction citoyenne très intense. Le grand défi de la Tunisie, aujourd’hui, est de n’abandonner en aucun cas la démocratie. Les membres du Comité d’organisation du FMS se sont immédiatement mobilisés pour condamner le crime qui a été commis. Un communiqué, déjà signé par plus d’une centaine de membres du Conseil international du FSM, affirme qu’un tel acte ne pourra enrayer ni arrêter le processus engagé par les démocrates tunisiens avec qui nous sommes solidaires. Nous sommes convaincus que les forces démocratiques tunisiennes sauront garder la forte et inébranlable conviction et le choix de la résolution pacifique des conflits pour parfaire leur processus démocratique. Nous sommes plus que jamais convaincus de la nécessité d’une mobilisation internationale pour la réussite du FSM 2013, afin d’en faire un moment fort de soutien au processus démocratique en Tunisie.

Q: Le FSM 2013 représente-t-il une opportunité et un moyen de partager davantage encore les expériences locales avec des participants venant des quatre coins du monde ?
CW: Sans aucun doute. Des gens viendront du monde entier. Ce sera l’occasion de parler directement avec les acteurs de la « révolution » – comme ils appellent leur mouvement ; de mieux comprendre ce qui s’est passé dans la région ; de mieux appréhender comment les acteurs sociaux ont participé et continuent de participer ; de découvrir le courage, la ténacité et l’espoir de ceux qui ont été à l’origine du mouvement du printemps arabe et qui continuent de l’impulser.

Q: Un Forum à nouveau universel – si on analyse les onze axes thématiques proposées – mais avec un accent local, régional, national…
CW: En effet, si l’on considère que plus de 2700 organisations ont été enregistrées pour y participer et que le nombre de propositions d’activités auto-organisées atteint presque le chiffre de 1500, il n’y a aucun doute que Tunis offrira un cadre de débat mondial, avec les problématiques et les thématiques les plus diverses qu’on puisse imaginer. Mais si l’on saisit le sens du processus historique de changement que vit la région du Maghreb/Machrek, on comprendra qu’un des principaux défis de cette édition sera celui de renforcer la lutte tunisienne et régionale en faveur d’un pays et d’une région plus égalitaires. Et l’on comprendra aussi que cette synergie entre le global et le régional sera un pas de plus sur le chemin de tous ceux qui aspirent à un « autre monde possible ». Spécialement dans la recherche des façons  d’aborder – par le biais de nouvelles propositions et articulations – les énormes défis qu’affronte aujourd’hui l’Humanité.

Q: En observant les douze ans à peine d’existence du processus appelé Forum social mondial, et en tenant compte des critiques, du scepticisme exprimé à l’égard de l’altermondialisme, quel est votre bilan quant aux objectifs et aux résultats atteints par le FSM ?
CW : En 2001, et en guise de synthèse, on visait quatre objectifs pour le FSM. D’abord faire entendre dans le monde un cri d’espoir. Deuxièmement, penser-promouvoir une nouvelle façon de faire de la politique et de considérer la culture politique. Ensuite, faire reconnaître, évaluer, intégrer un nouvel acteur politique émergent, la « société civile », indépendante des partis et gouvernements. Enfin, quatrièmement, comprendre qu’en ce moment historique de l’humanité il ne suffit pas de résister et protester, mais qu’il faut avancer dans la construction d’alternatives concrètes au système. Pour établir un bilan, il faudrait évaluer où nous en sommes aujourd’hui quant à ces défis…

18 février 2013

(C) Les Droit de l'Enfant en 2013

Barack Obama a fait son discours sur l'état de la Nation, soit. Mais pour ne pas perdre de vue qu'où qu'on soit, il y a toujours des choses à améliorer, voire même à prendre à bras de le corps, voici  l'état des Droits de l'Enfant en Suisse et dans le monde, par M. Jean Zermatten, Président du Comité des Droits de l'Enfant à l'ONU : 

17 février 2013

(O) J'ai cessé d'être un coopérant

J’ai cessé d’être un coopérant…
…lorsque j’ai commencé à dire que les gens d’ici sont comme-ci ou comme-ça.
…lorsque j’ai commencé à penser que rien ne serait fait si je n’étais pas venu.
…lorsque j’ai commencé à laisser dire que je fais des sacrifices.
…lorsque j’ai commencé à croire à l’inutilité de mes sacrifices.
…lorsque j’ai commencé à vendre de la misère.
…lorsque j’ai commencé à oublier mon propre plaisir d’être ici.
…lorsque j’ai commencé à dénigrer mon pays d’origine pour faciliter mon intégration ici.
…lorsque j’ai commencé à dénigrer mon pays d’accueil pour valoriser mes sacrifices.
…lorsque j’ai commencé à me sentir indispensable.
…lorsque j’ai commencé à penser qu’ici ils n’ont rien.
…lorsque j’ai commencé à dire J’ai fait ceci ou cela.
…lorsque j’ai commencé à me satisfaire de mon importance.
…lorsque j’ai commencé à mettre plus d’importance sur mon travail que sur celui de mes    partenaires.
…lorsque j’ai commencé à trouver normal de travailler sans mon partenaire.
…lorsque j’ai commencé à prendre des décisions sans en référer à l’association partenaire.
…lorsque j’ai commencé à devenir plus important que les responsables de l’association.
…lorsque j’ai commencé à parler de mission pour aider les pauvres qui ne savent pas.
…lorsque j’ai commencé à oublier le mot engagement.
…lorsque j’ai commencé à minimiser le terme de profession
…lorsque j’ai commencé à mettre plus d’importance sur le contrat que sur l’ensemble de l’aventure.
…lorsque j’ai commencé à vérifier les détails de mon contrat pour être  sûr de mes avantages.
J’aurais donc cessé d’être un coopérant lorsque je ne prêterai plus attention à mon attitude et qu’insidieusement j’aurai laissé transcender mon colonialisme socioculturel au détriment du concept d’autodétermination des peuples.
Si un jour je cessais de réfléchir à tout ça, j’aurais réellement cessé d’être un coopérant pour devenir un soldat de l’impérialisme intellectuel ethnocentrique…

(O) Don Chino

Trois ans se sont écoulés depuis que nous avons atterris au Nicaragua, nous ne connaissions pas un traître mot de l’espagnol et nous avons finalement appris à parler le Nicagnol. Nous n’avions que peu d’idées de cette culture centroaméricaine, nous avons essayé de nous y intégrer.
J’ai bien trouvé bizarre, au début qu’on m’appelle Don Olivier alors que je n’étais même pas propriétaire d’un seul centimètre d’hacienda. A travers ces interpellations respectueuses, je m’imaginais en don Diego de la Vega se transformant en Zorro justicier ou en vieux franciscain brandissant le crucifix et la machette dans une mission au Mexique. 
Au début, j’ai trouvé dénigrant la manière de traiter les gens en fonctions de leurs attributs physiques, autrement dit : le Chele (peau-blanche), el Gordo (le Gros), la Gordita (la Boulotte) et dans mon cas el Chino ou Chinito (le chinois). Plus tard j’ai appris, bien que les termes puissent nous effrayer nous autres, obstacles à toute dérive discriminatoire, qu’ici, ces qualificatifs ont une connotation plutôt affective.
Relater l’inutilité de mes efforts pour défendre ma suissitude me prendrait un temps que je n’ai nulle envie de consacrer, mais je veux bien relater cette anecdote qui vous prouve à quel point j’ai fait un gros effort d’adaptation :

Olivier Lee
Je me baladais, une fois n’est pas coutume, dans un quartier populaire de Jinotega, lorsque je fus interpelé par un groupe d’adolescents en uniformes scolaires cigarettes à la bouche et mines patibulaires de ces jeunes gars prêts à défier le monde. Comme d’habitude, j’esquissais un salut poli, quand l’un d’eux m’interpela de cette manière provocatrice propre aux gens qui s’assurent de l’appui d’un groupe avant de se mettre en avant (tiens ça rappelle ma jeunesse). Donc, je disais que ce charmant jeune homme me héla en me traitant de chinois, jusque là ça ne me dérange pas trop. Mais quelque chose dans son attitude m’a obligé à détourner mes pas pour me diriger vers le groupe et plus exactement à focaliser mon regard de Bruce-Lee-tueur-de-pizzaiolos-maffieux sur le jeune en question. A ma grande fierté, ça a marché ! Mais, mes biceps de mésange ne me permettant pas une hécatombe et, sans l’artillerie lourde de Charles Bronson en justicier dans la ville,  j’ai bien du, une fois la machine lancée, me jeter à l’eau. Et c’est avec ce dialogue, que Jackie Chan m’envierait, que je m’en suis sorti, sans effusion de sang ni côte cassée :

Moi : Comment tu m’as appelé ?
Lui : Non, euh oui, mais c’était pour saluer.
Moi : Je ne suis pas chino, je suis suisse.
Lui : Ah, mais on dirait que vous êtes chino
Moi : Bon, c’est possible mais dis-moi, tu as des parents ?
Lui : Oui, les deux.
Moi : Penses-tu que tes parents t’ont donné une bonne éducation ?              
Lui : Oui, bien sûr.
Moi : Penses-tu qu’ils t’ont appris à respecter les vieux comme moi?
Lui : Vous n’êtes pas vieux.
Moi : Merci, mais je le suis quand même bien plus que toi.
Lui : Oui.
Moi : Alors, ne m’appelle plus chino !
Lui : D’accord.
Moi : Appelle-moi : Don Chino !

Ecrabouillé le gars ! Rien pu dire le gugusse ! Trop balaise l’espèce de rambo chinois ! D’une pichenette je l’ai scié au bas des rotules ! Et j’ai tourné les talons. Depuis, ce charmant jeune homme me salue poliment les quelques fois que l’on se rencontre. De mon côté, par contre, je me suis fait à la respectabilité qui accompagne ma quarantaine flamboyante.
Don Olivier vous salue !

15 février 2013

(C) Plein les oreilles

En juillet dernier, nous a rendu visite Gilles Soulhac, que nous avions rencontré derrière son micro de Radio Cité à Genève, lors de notre voyage en Suisse avec Lydia et Danierick. Il a été si intéressé par le témoignage de Danierick, qu'il a voulu venir se rendre compte par lui-même, sur place. 
Durant plusieurs jours, prenant sur ses vacances pour un voyage à titre personnel, il a tendu son micro aux enfants, aux collaborateurs de la Radio Estereo Libre et du Club, ici à Jinotega. Je l'ai suivi, et voilà le résultat de son travail: 10 émissions qui retrace l'histoire, le bienfondé du Club Infantil et notre engagement à Olivier et à moi. Et puis 5 émissions consacrées exclusivement à la Radio Estereo Libre, sa mission et les enfants communicateurs, dont Danierick s'était fait le porte-parole. Ces émissions ont été diffusées, ce début d'année, sur les ondes de Radio Cité. Mais Gilles prospecte également auprès de radios françaises qui souhaiteraient se faire l'écho des enfants de Jinotega.
Mais, écoutez plutôt:

La Asociación Infantil Tuktan Sirpi, ou Club Infantil, E-Changer et nous:

La Radio Estereo Libre:

Et enfin, la magnifique chanson programmée à plusieurs reprises dans ces reportages s'appelle "Soy Latinoamerica"; il s'agit du groupe portoricain Calle 13, voici la video avec sous-titres en français :


PS: merci à Gilles de nous avoir permis de disposer de son travail 

14 février 2013

(C) Reste avec nous, Mamaaannnnnnn...

"notre" Cesna
Comme d'hab. on a profité d'avoir 2 semaines de vacances à suivre à Noël pour partir au moins une à la découverte d'un autre Nicaragua. Cette fois-ci, nous avons enfin réalisé ce qui constituait mon rêve depuis notre arrivée ici. Nous sommes allés à Puerto Cabeza, chef lieu de la Région Autonome de l'Atlantique Nord (RANN).
On n'a finalement pas poussé le bouchon jusqu'à prendre le bus (24 heures aller simple, dans le meilleur des cas), mais un de ces avions qui vous met l'estomac à l'envers avant même d'avoir décollé!
Et puis, nous avons survolé de nombreux champs cultivés (non, ce ne sont pas des crop-circles, mais bien un système d'irrigation circulaire), des forêts à perte de vue et les nombreux fleuves et lagunes qui sont les principales voies de communication - souvent les seules - dans la moitié est du Nicaragua.
Isabel
Nous avons atterri à Puerto Cabeza, le principal port commercial nicaraguayen sur les Caraïbes. Là, ce qui nous a d'abord frappés, c'est la couleur de peau de la majorité des habitants: "negrita", dirait-on ici, sans y exprimer de discrimination. Nous dirions "afro"..., peut-être. Ils sont plus sombres, les cheveux se font parfois crépus, et leurs vêtement sont souvent plus colorés que dans l'ouest. On y parle l'espagnol, parfois. Mais surtout un créole emprunt d'anglais archaïque, et une autre langue qu'il nous a fallu un peu de temps pour identifier: le miskito. Et tout-à-coup, il y a un type de visage qui ressort. Nous sommes dans la région qu'on appelait, en tout cas jusqu'au 19ème siècle, la Miskitía, qui s'étendait sur la côte est du Nicaragua et du Honduras. La région est majoritairement habitée par des indiens natifs, les Miskitos. Partageant ce territoire avec d'autres groupe ethniques, ils sont aujourd'hui, dans le nord tout au moins, en majorité. Isabel, notre guide pour ces quelques jours, nous explique qu'ils ont basé leur identité, l'appartenance à la communauté, sur leur langue: il suffit (!) de parler miskito pour intégrer la communauté par mariage. Contrairement à d'autres, qui ont favorisé les liens du sang.
Ce sera donc la principale activité de notre séjour, passer d'une communauté miskita à l'autre, pour y rencontrer les gens, manger avec eux et y dormir. Isabel est granadina (native de Granada, dans l'ouest), et a épousé, il y plus de 20 ans, un miskito de Puerto Cabeza. Elle l'a suivi et, malgré un divorce assez rapide, reste dans l'est et s'y intègre avec ses 3 enfants. Commerçante, elle garde ses entrées et ses amitiés dans plusieurs communautés miskitas. C'est là qu'elle nous a emmenés. Nous sommes d'abord allés, en taxi, jusqu'au port lacustre de Lamlaya, où nous avons embarqué sur une panga (bateau de pêche local, muni d'un moteur) qui nous conduira tout au long de notre équipée: 6 mètres de long, 1,5 de large, 2 bancs de nage et c'est tout. Embarqueront nous 6, Aline, Isabel, sa fille, le pangero (capitaine) et son aide, en plus de nos affaires, la nourriture et l'eau dont nous aurons besoin pour tout ce petit monde.
Les cocos, ça se partage
Les déplacements sont agréables, au travers des lagunes et le long des rios. Nous sommes allés vers Karata, sur le rio Wawa, avons dormi à Wawabar, des noms qui font rêver. Accueillis par les enfants et la faune locale, c'est là que les conditions assez spartiates ont été les plus... exotiques: dans la maison où nous avons dormi, nous avons été accompagnés, sans faillir un seul instant, par une colonie de puces très démocratiques qui n'ont oublié personne. Mais le plus spectaculaires à été le trajet depuis là jusqu'à Coco Haulover. Nous avons quitté les douces lagunes pour la pleine mer, le temps d'une petite demi-heure. Et là, j'ai compris pourquoi Isabela avait renoncé à nous emmener dans les atolls miskitos plus au large, à cause des enfants: des vagues de 8 à 10 mètres (creux compris, mais tout de même!) dans lesquelles nous avancions paraît-il en douceur... En deux minutes, Noé s'est endormi dans les bras d'Isabel. Thalia était morte de rire et Viviane verte de mal de mer. Quant à Malika, nous avons d'abord pensé qu'elle avait peur, malgré son gilet de sauvetage et les mains rassurantes de son père pour la soutenir, tant elle hurlait. Eh bien pas du tout! Outrée! C'est le mot. Tant elle ne pouvait accepter que l'on afflige à son postérieur un traitement aussi dégradant : "je veux plus le pan-pan-cul-cul" criait-elle, décollant de 20 centimètres à chaque vague. Alors au moment ou je me suis penchée par dessus bord pour soulager mon estomac, elle a crié encore plus fort: "Maman, reste avec moiiiiii...". Et ça a duré 30 minutes.

La Cuca
A Haulover, des jeunes hommes sont venus pour transporter la panga à travers la bande de terre qui sépare la mer de la lagune. Pendant ce temps nous étions accueillis par le chef de la communauté qui nous a offert, comme cela se fait par courtoisie, des noix de coco. L'organisation, on s'en doute, est communautaire: la terre n'appartient à personne. Chacun choisit un lieu pour construire sa maison et on partage les ressources locales, ainsi que les produits de la pêche. Un conseil des hommes édictent les lois et les font appliquer... après avoir systématiquement consulté les Cucas, les anciennes, les plus vieilles femmes de la communauté, qui sont les véritables preneuses de décisions. Lorsqu'un homme accueille un étranger, il doit d'abord consulter sa Cuca (grand-mère ou vieille femme) qui l'autorisera, ou non, à offrir les cocos. Lorsqu'un homme souhaite changer de femme, pas de problème. Mais il change aussi de maison, emmenant avec lui les enfants de la première union, si leur mère le souhaite, et assumera leur subsistance et leur éducation... si sa nouvelle épouse l'accepte, bien sûr!
En remorque
Au retour, à travers le labyrinthe de rios et de canaux qui te font penser un peu aux Everglades, nous admirions l'envol de centaines de flamands roses lorsque le moteur a eu des ratées. C'est à ce moment-là qu'on se dit, avec le sourire pour ne pas effrayer les enfants, "bon, le gars sait ce qu'il fait, il sait ou l'on se trouve, et il y a 2 rames. Avec un peu de chance nous serons arrivés avant le lendemain soir...". Et on a ramé. Jusqu'au moment où on a rattrapé une autre panga sur la rive, en panne sèche. Qu'à cela ne tienne, on leur a filé notre essence, ils ont attaché de manière assez peu orthodoxe les deux bateaux, et on est rentré cahin, caha, histoire d'être sûr de fêter le 31 décembre dans de meilleures conditions que perdus au milieu du bush.

Première visite 2013
Ce 31, nous l'avons fêté à Corn Island (RAAS), île perdue dans les Caraïbes, où le rhum a un goût de piraterie. Je vous passe le sable blanc et les cocotiers (encore eux), pour me fixer sur notre sortie en snorkling (palme-masque-tuba, sans Malika et la Cuca), et les impressionnant requins et autres bestioles de toutes les couleurs que nous avons rencontrés au détour d'un récif de corail.
Voilà, nous y sommes allés, finalement, sur l'autre côte. Et si nous avions quitté le Nicaragua sans cette visite, nous aurions manqué cette belle équipée qui nous fait dire une fois encore: 3 ans c'est court. Diablement trop court

11 février 2013

(C) Quatrième et dernière

Voilà. Va falloir s'y faire. S'habituer à ce que la dernière édition de ces choses qui font notre quotidien depuis maintenant plus de 3 ans arrive vraiment . Cette fois-ci, c'est la dernière rentrée scolaire. Rien de nouveau: ils ont commencé avec une demi-heure de retard, sont sortis avec 4 horaires différents, les profs nous ont demandé des markers pour les tableaux blancs, et la prof de Viviane est toujours aussi lunatique, ce qui, chez elle, et contre toute attente, la rend particulièrement sympathique. Trafic normal, quoi.
Quelques petits détails pourtant montrent que nos P'tits Loups sont assez contents d'y retourner, à l'école, même pour 2 mois et demi: Malika n'a pleuré que 5 minutes - même si elle n'a pas chanté avec les autres, faut pas pousser non plus (laissez-moi quelques jours encore). Noé et Thalia ont spontanément apprécié que leur nouvelle prof respective ne crie pas et ne gronde personne le premier jour. Même si, d'après Noé, y'en avait pourtant plusieurs qui faisaient le cirque! Sûr que lui, ça ne lui arrive JAMAIS! Non, non...
Les voilà donc partis pour leur dernier mi-semestre nicaraguayen. Mais même s'ils le chantent chaque lundi, aujourd'hui l'hymne national et celui de l'éducation avaient déjà un goût de nostalgie.

(C) Une étoile et un escargot

Comme ce n'est pas l'habitude ici, il faut prendre rendez-vous. Enfin, c'est mieux. Sinon, vous pouvez attendre jusqu'à 4 ou 5 heures votre tour.
Elle s'appelle Connie, elle habite un quartier périphérique de Jinotega et c'est une file d'attente devant sa maison qui signale son adresse. Elle vous fait entrer, vous asseoir s'il y a encore de la place, et vous confie ses 3 catalogues de photos de ses œuvres. Elle peut tout faire, suivant la longueur des cheveux. Au début, elle s'est spécialisée dans le "design" jeune homme. Mais chez les filles, c'est parfois plus facile parce que les cheveux sont plus longs. Et voilà les résultats:

Après 45 minutes:
 
Après 2 heures:
 

1 février 2013

(O)... Et vogue la Belle-mère!

Non, n’allez pas imaginer, telle une de nos amies, que nous l’avons mise à fond de cale et réexpédiée vers son Europe natale ! Vous ne rêvez pas non plus, la grand-mère affronte la belle mer sur un cargo le temps d’un voyage de 3 semaines. Ce n’est sans doute pas « La croisière s’amuse », les containers brisant un tantinet le romantisme d’un paquebot transatlantique. Mais avouons-le, prendre ses repas à la table du capitaine ça fait classe, non ?
Donc, partie de Puerto Limon le 24 janvier, Belle-mère va se la couler douce. Le dernier message du pigeon voyageur nous signale une escale à Kingston, Jamaïque, pour un pèlerinage sur la tombe de Bob Marley et, qui sait, se faire une petite cure de breuvage local.
Rhum sweet Rhum !

11 janvier 2013

Une nouvelle alliance renforce la coopération suisse

E-CHANGER, MISSION BETHLÉEM IMMENSEE ET INTER-AGIRE: depuis le 1er janvier 2013, constituent au niveau suisse, la plus importante alliance de coopération au développement par l’échange de personnes.

Le 1er janvier 2013, E-CHANGER s’est joint à l’alliance déjà existante entre Mission Bethléem Immensee et Inter-Agire. En instituant cette coopération, les trois ONG combinent leurs forces sur les diverses régions linguistiques. Les trois partenaires envoient dans le Sud des coopér-acteurs/actrices (coopérant-e-s, volontaires) qui s’engagent sur le terrain dans des projets d’organisations partenaires locales. Le but de ces engagements, généralement d’une durée de trois ans, est de renforcer les communautés, mouvements et organisations partenaires afin qu’ils puissent lutter pour la défense de leurs droits et la protection de l’environnement et, dans les zones de conflits, contribuer aux processus de paix.

Environ 120 volontaires de l’alliance sont actuellement engagé-e-s dans 13 pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Ce sont ainsi nos trois organisations qui fournissent le plus important contingent de personnel dans le secteur de la coopération suisse par l’échange de personnes.

Par un travail de formation, de sensibilisation et d’information, E-CHANGER, Mission Bethléem Immensee et Inter-Agire contribuent également à ce que la société civile, en Suisse et en Allemagne, prenne conscience des contextes globaux, reconnaisse les situations d’injustice et d’inégalité, et saisisse l’opportunité de se montrer solidaire envers les populations défavorisées du Sud.

(C) Lecture

D’habitude, je mets en lien et je compte sur votre curiosité qui ne recule jamais devant l’adversité d’une recherche un peu longue. Mais là, en fervente défenseure d’un humour dont tout helvète pur poil n’a pas la chance de pouvoir revendiquer la production écrite, je signale haut et fort ce nouveau blog : http://henryjaquet.com/. Ils sont quatre, avec 2 petchotes, et sont installés au Costa Rica depuis fin novembre avec Eirene.
Un délice.

9 janvier 2013

La Mariposa de Jinotega no 10

Retrouvez en lien le numéro 10 de nos Mariposas de Jinotega. D'autres liens ci-contre vous emmèneront sur les 8 premiers numéros.

Merci pour vos commentaires!



Bonne lecture.

24 décembre 2012

(C) Quelques chansons de Noël d'ici...

Ici aussi, on chante! Et bien sûr, on y danse aussi:

El Burrito Sabanero : http://www.youtube.com/watch?v=4k-sig3Hcfc

Se acerca la Noche Buena : http://www.youtube.com/watch?v=m3ffHnKnKNQ

El niño del tambor : http://www.youtube.com/watch?v=_ZOF2gsUdz4

Arre burriquito : http://www.youtube.com/watch?v=kE3vPbxdbDI

Campanas de Belen : http://www.youtube.com/watch?v=AcQr78qMpP4

Faltan cinco para las doce : http://www.youtube.com/watch?v=dpEUFi6rNPY

Feliz Navidad!

4 décembre 2012

(T) Noé et son copain



C’était un vendredi 16 novembre 2012, Noé a commencé à s’ennuyer, alors, il est parti se promener sur la rive de la Laguna de Apoyo. C’est à ce moment qu’il trouva quelqu’un assis par terre. Alors, il alla s’asseoir à côté de lui, puis ils firent connaissance. Le lendemain soir, quand il fut repus, il alla retrouver son nouvel ami, il le trouva debout sur la rive et ils parlèrent un moment, puis son nouvel ami lui prêta son téléphone pour jouer, c’est un extraordinaire ami pour Noé.
Thalia