Corine, Olivier, Viviane, Thalia, Noé et Malika
coopérants au Nicaragua avec E-Changer

25 juillet 2010

(C) Les copains du quartier

Il leur aura fallut un peu de temps. Mais ça y est, nos enfants se sont fait accepter, assez facilement d’ailleurs de la part des autres. Il est vrai qu’arriver dans un nouveau quartier pendant la saison des pluies ne facilite pas les choses. Mais ils ont fini par sortir et aller à la rencontre des autres... qui n'attendaient que ça! 
Les autres, eux, sont souvent passés devant notre porte. Sonnant et partant en courant. Appelant et partant en riant. Une manière un peu timide d’attirer l’attention et d’inviter nos « Chele-chinitos » à sortir jouer avec eux. Il y a Mario, Gisele, Said, Caterin et les autres. Chacun passe d'une maison à l'autre. On partage les mangues, un verre d'eau...et plein d'histoires!

(C) Sarah

Durant deux mois, Sarah, une jeune française du Sud Ouest, est venue vivre avec nous. Arrivée seule pour un stage au Club, elle s’est retrouvée à l’hôtel, un peu… isolée ! C’est très naturellement qu’elle a accepté notre chambre d’amis.
Deux mois donc à partager nos vies et surtout nos visions respectives du Club et de son fonctionnement. Très vite immergée dans les activités de l’équipe du Mercado, elle a suivi ses membres dans tous ses déplacements dans les écoles, les quartiers sensibles, classes d’alphabétisation et de renforcement scolaire. Elle a partagé les confidences, les visites aux familles et les soucis internes. Son stage, dit d’observation, l’a plongée dans une réalité forte, souvent difficile, mais révélatrice du quotidien du Club. Sa sympathie et son jeune âge, elle a fêté ici ses 19 ans, lui ont permis de créer des liens de complicité et d’échange intéressants avec l’équipe éducative.
Pour nous, elle a été une compagne des plus agréables et particulièrement complaisante avec les enfants toujours très demandeurs. Elle s’est accommodée des réveils très matinaux, malgré quelques déboires de santé plutôt délicats. Elle nous manque déjà, son départ a laissé un grand vide. Nous lui souhaitons un bon retour chez elle.
Bon vent Sarah, donne-nous des nouvelles !

(C) Ometepe

Le début du mois de juillet a été marqué par les évaluations scolaires du premier semestre. Nos p’tits loups s’en sont pas mal sortis. Viviane a maintenu sa moyenne et Thalia et Noé sont revenus chacun avec un bulletin couvert de critères d’évaluations pour le moins assez obscurs. Les maîtresses étaient contentes, le développement de chacun plus que satisfaisant, c’est l’essentiel. On peut donc s’offrir une petite semaine de vacances avant le début du second semestre.
Nous partons tous pour Ometepe, accompagné de Sarah qui y fêtera ses 19 ans. Au Nicaragua, il y a beaucoup de lacs et de lagunes volcaniques. Nous étions déjà allés à la Laguna de Apoyo, près de Masaya. Mais deux d’entre eux, sont particulièrement étendus : le Lac Managua, tellement pollué qu’il est plus prudent de ne pas y tremper les pieds, et le Lac Nicaragua : environ trois fois plus grand que le Lac Léman, Bordé par plusieurs champs d’éoliennes, il irrigue de ses eaux limpides tout le sud ouest du pays, permettant ainsi à l’agriculture et à l’élevage de ne pas souffrir de la sécheresse.
Plusieurs îles affleurent sur le lac, dont la plus importante, Ometepe (Ome Tepetl, qui signifie Deux Montagnes), est constituée de deux volcans, Le Madera, éteint et baigné d’une lagune, et le Concepción, magnifique cône fumant, toujours en activité. Nous n’avons tenté l’ascension ni de l’un (8 heures aller-retour), ni de l’autre (8 heures aller simple), nous contentant de les admirer de la côte ouest de l’île, nageant dans des eaux claires au milieu des tortues marines. Un tour en canoë pour visiter l’île des singes capucin, et un autre pour remonter une rivière, paradis des caïmans et d’oiseaux plus grands et plus majestueux les uns que les autres. Un tour à cheval aussi sur les sentiers arpentant l’orée de la forêt tropicale.
 Nous étions logés dans une hacienda qui mène divers projets de scolarisation, d’enseignement de l’anglais (un atout non négligeable sur cette île vivant du tourisme) aux enfants de la communauté locale et de recyclage de déchets. En effet, nous avons été particulièrement frappés par la propreté ambiante.
Une semaine de repos somme toute assez méritée après 5 mois d’adaptation diverses.