Corine, Olivier, Viviane, Thalia, Noé et Malika
coopérants au Nicaragua avec E-Changer

30 janvier 2012

(C) Mais qu’est-ce qu’on est venu faire ici ?

« Venez pour regarder, venez pour escalader nos montagnes, pour admirer nos fleurs. Venez pour étudier. Mais, par pitié, ne venez pas pour aider. » Ce cri du cœur d’Ivan Illich,  un évêque mexicain à l’intention d’étudiants américains qui s’apprêtaient à partir pour 1 mois au Mexique effectuer un « séjour d’aide humanitaire », fut lancé dans les années… 60 ! En effet, s’il serait ici fastidieux de relater toute l’histoire de l’action humanitaire, on peut déjà dire qu’entre ce qu’ont connu nos Grands-parents et ce qu’on fait aujourd’hui en termes de coopération, il y a un monde. Il ne s’agit pas, en aucun cas, de remettre en cause les actions menées aux diverses époques, mais bien de réévaluer, à la lumières des apprentissages successifs, le bien fondé de toute initiative, qu’elle soit humanitaire ou coopérative. Un peu ce qu’on fait finalement dans à peu près tous les domaines professionnel, au fil du temps !

Durant notre séjour en Suisse, et ce malgré nos diverses interventions (blog, lettre circulaires, courrier personnels, …), nous avons été l’objet de nombreux commentaires du style « c’est bien d’aider les autres », ou « heureusement qu’il y a des gens comme vous pour leur apporter tout ça », « quel courage… », etc. Autant de remarques devant lesquelles, si nous en comprenons bien les bonnes intentions de leurs auteurs, nous ne pouvons nous contenter de garder le silence. S’il est assez évident que, pour nous, le monde ne tourne pas exclusivement autour de notre propre nombril, il est tout aussi clair, que ce n’est pas non plus le cas, à de très rares exceptions près, de la totalité des personnes qui nous entourent ! Ici et là-bas. Chacun fait ce qu’il croit bien de la manière qu’il croit juste et avec ses choix de vie. En ce qui nous concerne, notre choix était professionnel et aventurier. Nous avons mis nos compétences professionnelles à la disposition d’un employeur. La seule différence avec ce qu’on avait fait avant est géographique. Bien sûr, c’est une aventure formidable, plus, plus, plus ! Mais ça, c’est de la littérature ! Ou, si vous préférez, ce qu’on apprend d’une expérience particulière et différente de celles qu’on connaissait avant !
 
Nous nous sommes rendu compte qu’il y a autant de types différents de coopération, que d’organisations coopératives ! Notre engagement avec E-Changer, et sa notion de coopér-action nous convient à plus d’un titre. D’abord, nous sommes engagés sur 3 ans, ce qui nous permet de bien connaître tous les aspects formels et informels de l’association dans laquelle nous travaillons, et de corriger notre tir, si j’ose dire. Ensuite, nous recevons une indemnité de vie qui, si elle tout-à-fait suffisante pour vivre très correctement avec nos 4 enfants, elle nous permet aussi d’appréhender au quotidien les conditions de vie des personnes avec lesquelles on travaille, même si les nôtres restent un peu meilleures. Cela dit, dans notre cas, nous vivons avec moins d’argent mensuel que la coordinatrice du Club ! On peut déjà oublier les voitures avec chauffeur et autre vacances dans des hôtels de luxe ! Et si ce blog contient un certain nombre de photos de nous sur la plage avec les pieds en éventail, c’est seulement parce que le Nicaragua est bordé par le Pacifique et la Mer des Caraïbes ! Et lorsqu’il s’agit de revenir d’un voyage en Suisse, c’est un collègue qui se fait un point d’honneur de venir nous chercher à l’aéroport, comme il le ferait pour n’importe quel autre collègue.

Au niveau de notre travail proprement dit, nous n’occupons pas de position hiérarchique et nous n’avons aucun pouvoir de décision au sein de l’Association. Même si dans certains cas, et nous en connaissons, le coopérant prend peu à peu un pouvoir qui sort des ses attributions, pouvoir souvent prêté par ses propres collègues, soit trop heureux de se décharger de certaines responsabilités, soit convaincus que ce qui vient du Nord est forcément meilleur que ce qu’ils savent faire. Alors que faisons-nous ici, me direz-vous ? Eh bien nous travaillons dans un constant échange de compétences et de manières de faire. Et l’intérêt, toujours professionnel, est multiple et va dans les deux sens : l’association bénéficie d’un regard extérieur qui effectue un diagnostique institutionnel et apporte certains éléments manquants à l’amélioration de ses processus. Dans notre cas, une méthodologie éducative qui vient renforcer et formaliser le travail éducatif déjà effectué depuis 17 ans avec tout les succès qu’on connaît ; et une stratégie de communication qui s’inscrit dans un renforcement institutionnel en constante évolution, et qui améliore l’efficacité de ce qu’ils font déjà. Ajoutons à cela, les spécificités d’un travail dans un pays aussi pauvre que le Nicaragua, où nous servons d’interface dans la recherche d’informations, de connaissances théoriques et de fonds proprement dits. De l’autre côté, nous élargissons notre expérience professionnelle en terme de pratique, d’adaptabilité d’outils et personnelle, de flexibilité et de connaissances générales.

Appliquez le paragraphe ci-dessus au poste de n’importe quel helvète pur poil au profil professionnel semblable en Suisse, est vous n’y trouverez que peu de différences !

Pourquoi alors être venus jusqu’ici pour exercer un métier que nous pourrions exercer chez nous, avec en plus un salaire plus élevé ? A cause du Pacifique, sans doute… Nous ne connaissons pas encore la côte caraïbe. Mais peut-être aussi parce que notre engagement dans cette association a des buts plus larges, puisque le Club, dans son souci de toujours favoriser le protagonisme infantile, fonctionne comme un mouvement social ; philosophiquement, nous travaillons donc aussi dans ce but commun d’auto-détermination d’un pays sous perfusion financière. L’idée de coopér-action à la sauce E-Changer va plus loin. Elle présuppose aussi la remontée vers le Nord de cette expérience, de ces informations et de la sensibilisation à la situation locale. Pas seulement - et heureusement d’ailleurs – de ces aspects négatifs, mais bien dans tout ce qu’elle peut apporter de plus, de mieux (eh oui !) et de simplement différent. Nous avons chez nous choisi un certain modèle de société qui influe bien sûr sur tout la vie sociale, pratique professionnelle comprise. Notre modèle n’est pas parfait. Les autres non plus. Mais ensemble, il est possible de faire mieux. Et c’est à cela que nous nous employons à notre modeste niveau. Voilà ce qu’on est venu faire ici, au bord du Pacifique.

28 janvier 2012

(O) Qu'est-ce qu'on doit prendre ?

Vendredi 15 heures :
- Bon, il faut y aller. Qu’est qu’il nous faut ?
- Trousse de toilette, pyjama, habits de rechange, jaquette parce que la nuit il peut faire froid, livres. Ah, j’oubliais, Damaris nous a dit que se serait bien de prendre une couverture aussi, pour moi.
- Je crois que c’est bon, tu m’appelle pour me donner des nouvelles. Tu veux que je t’appelle un taxi ?
- Oui merci, je te tiens au courant de toute façon. Tiens, je vais prendre le chargeur du téléphone.
- Au revoir Thalia, au revoir Maman !
- Au revoir mes amours !

Vendredi 19h30 :
- Allo, comment ça va ?
- Ca va, on attend toujours, il y plein de monde qui passe, mais toujours rien de nouveau.
- Et Thalia ?
- Elle patiente…
- Vous avez besoin de quelque chose ?
- Pour l’instant ça va, je te dirai demain.

Samedi 8 heures du matin :
- Allo t’as bien dormi ?
- Moi oui et toi ?
- Non j’ai du dormir dans le même lit pour enfant que Thalia, tout était occupé. On a pu aller dans la chambre vers 1 heure est demi du matin. Ils nous on donné juste un drap pour le matelas, heureusement qu’on a pu se partager la couverture, mais avec les courants d’air, on a eu froid.
- Alors je t’en amène une plus tard, t’as besoin d’autre chose ?
- Oui, tu peux prendre une assiette, des couverts et des gobelets, il y a à manger pour Thalia et j’ai acheté de l’eau, mais on doit se pour débrouiller pour les récipients. Tu peux aussi prendre un linge et une lavette, s’il te plaît ?
- Ok, pas de problème, je viens avec les autres tout à l’heure.
- A toute à l’heure. (…) Ah, au fait, tu prends aussi du papier de toilette !
- Ah bon ? D’accord,  à plus.

Ce dialogue téléphonique entre parents n’a rien à voir avec le départ en camp vert de la classe de Thalia. Il s’agit d’un week-end prolongé à l’hôpital de Jinotega. Bon, inutile de comparer, Thalia a donc vécu sa première hospitalisation, et avant quelque temps, elle n’aura pas trop envie de renouveler l’expérience. Heureusement pour elle, le service pédiatrique de l’hôpital oblige les parents de rester avec les enfants, même si les conditions sont quelque peu…spartiates !  Imaginez, deux infirmières pour une cinquantaine d’enfants répartis dans 4 salles. Les enfants reçoivent leurs repas, lesquels, avec nos habitudes européennes, supporteraient parfois un petit peu de variétés. Quant aux patients adultes, ce sont leurs propres familles qui doivent se charger de la subsistance.  A Managua, les familiers doivent rester dehors.  
Thalia est donc ressortie de l’hôpital, bien soignée par un personnel hospitalier très sérieux, et… une expérience supplémentaire du Nicaragua.

PS Ce samedi-là, on a enregistré 47 naissances à l’hôpital de Jinotega, qui compte 20 lits en maternité…

11 janvier 2012

(S) Les acteurs de la société civile suisse font le bilan de la coopération 2011

Lors de sa session de printemps 2011, le Parlement suisse a voté pour porter le budget de la coopération au développement à 0.5 % du Produit Intérieur Brut d'ici à 2015. Cette décision est l'aspect le plus positif de l'année écoulée.
 
Au moment de faire le bilan annuel, c'est le sentiment de divers représentants de la société civile suisse travaillant dans le domaine de la coopération.
 
"L'aspect positif"
Peter Niggli est le directeur d'Alliance Sud, plateforme réunissant six des plus importantes ONG suisses œuvrant dans la coopération. Il affirme que la décision du Parlement suisse "constitue l'élément le plus significatif de 2011".
Il déclare que c'est l'heureuse conclusion d'un long chemin d'exigences et de mobilisation des ONG qui a commencé en 1992 déjà. Cette lutte est illustrée par la pétition populaire lancée en 2008 pour exiger une augmentation du budget attribué à la coopération afin de le porter à 0,7 % du PIB. Plus de 200'000 personnes ont signé cette pétition.
"Même si nous ne sommes pas parvenus à l'objectif maximum prévu, l'augmentation est significative", ajoute Peter Niggli. Il souligne la signification toute spéciale de cette décision en ce temps de crise qui affecte toute l'Europe et le monde occidental en général.
Le directeur d'Alliance Sud rappelle qu'il existait même une proposition de réduire le budget national destiné à la coopération et que, finalement, il fut augmenté...
 
"Les gens sont sensibilisés"
Maxime Gindroz est responsable de la communication à la FEDEVACO, une fédération qui réunit 38 associations et ONG du canton de Vaud qui travaillent pour la coopération avec les pays du Sud. Il abonde dans le sens de Peter Niggli. "C'est un succès considérable mais toutefois incomplet" puisque la société civile misait sur une augmentation plus importante. Cela implique de nouvelles tâches pour le futur, entre autres maintenir une étroite relation avec les parlementaires et les personnages politiques afin que le thème de la coopération continue à occuper la place qui lui revient."
Maxime Gindroz énumère également quelques initiatives d'information et de sensibilisation publique que la FEDEVACO a mené à bien en 2011. La manifestation la plus récente fut la 5ème édition du Marché Solidaire de Noël qui eut lieu à Lausanne en décembre dernier. "Des milliers de personnes se sont mobilisées et ont acheté des produits du commerce équitable liés à des projets de nos associations membres, avec un bénéfice de plus de 30'000 francs qui seront affectés au Sud."
"Cette action démontre que les gens continuent de répondre positivement. Ils restent activement sensibilisés malgré la situation de crise qui sévit en Europe. Ils expriment leur solidarité et leur générosité à travers des actions concrètes", souligne Gindroz.
Maxime Gindroz relève une autre initiative très positive de l'année 2011: la Rencontre Nationale sur la santé publique et la nutrition, organisée par les autorités cantonales vaudoises en charge de ce secteur qui ont notamment invité des représentants du Népal. "Nous avons pu constater une fois de plus que nous appartenons à un monde globalisé, que nous devons sortir de l'auto-centrisme et reconnaître qu'il existe des réalités et des préoccupations communes. Si le problème majeur du Sud lié à la nutrition est la sous-alimentation, dans nos sociétés du Nord, l'une de nos inquiétudes principales est l'obésité", souligne-t-il.
 
Un échange Nord-Sud plus complet
Diverses expériences vécues dans les pays du Sud constituent "d'importants points de référence au moment de réaliser le bilan 2011", explique à E-CHANGER.COM Martin Schreiber, secrétaire général de UNITE.
UNITE est une plateforme qui rassemble 22 ONG suisses qui travaillent dans le domaine de l'échange de personnes, c'est-à-dire qui soutiennent des volontaires suisses actifs dans des projets en Afrique, Asie et Amérique latine.
L'un de ces "moments significatifs" fut la rencontre des coordinateurs locaux des organisations de UNITE présentes en Afrique. Cette réunion s'est déroulée en octobre dernier à Nairobi, Kenya.
"Le thème de la jeunesse a constitué le cœur du débat. Comment favoriser des projets durables de production avec un accent mis sur le renforcement de l'autonomie? Comment éviter l'abus des jeunes de la part des élites économiques et politiques? Et comment promouvoir une coopération suisse plus effective qui prioriserait ces acteurs stratégiques de la société civile africaine?" se demande Martin Schreiber.
Un autre apport significatif se trouve dans les réflexions du Forum International de Mombasa, Kenya, forum organisé également en octobre lors duquel "nos partenaires africains nous ont confronté à des thèmes sensibles comme la nécessité de promouvoir le volontariat Sud-Sud en Afrique même et de créer des opportunités pour que de jeunes volontaires africains puissent également venir faire des expériences en Suisse", commente le secrétaire de UNITE.
Lors de cette réunion, on souligna "la préoccupation de plusieurs représentants d'ONG du monde entier devant la tendance croissante de certains pays occidentaux d'instrumentaliser l'envoi de volontaires pour favoriser leurs propres priorités politiques ou économiques, dévalorisant ainsi le rôle de la coopération vue comme un apport réellement solidaire au développement du Sud".
Ce thème est central dans le débat sur les perspectives d'avenir proche. Peter Niggli confirme: "Je suis préoccupé par la tendance actuelle toujours plus hégémonique de nombreux pays riches qui cherchent à manipuler la coopération au développement pour qu'elle coïncide avec leurs propres objectifs de rentabilité". Autrement dit, en essayant de conditionner "la coopération au Sud à leurs propres intérêts structurels, économiques et stratégiques".
"Bien que cette tendance soit assez faible en Suisse pour le moment, il est fondamental d'analyser la situation internationale et les lignes d'action qui se profilent dans la coopération au développement au niveau mondial, parce que cela aura toujours une incidence directe dans notre propre débat au niveau suisse", conclut Peter Niggli.

Une hausse du budget pour la coopération
Le Parlement suisse a décidé cette année d'augmenter le budget affecté à la coopération au développement. D'ici à 2015, ce dernier devrait grandir jusqu'à atteindre 0,5 % du Revenu National Brut.
La décision des Chambres fédérales a mis fin à une année de débats. C'est la première fois que le Parlement décidait de lui-même une augmentation de l'aide au développement.
Selon les ONG suisses, c'est la Campagne 2007-2008 "Tous contre la pauvreté" demandant le passage à 0,7 % du budget d'aide aux pays en voie de développement qui fut déterminante quant à la décision des parlementaires.
Cette campagne a été soutenue par plus de 70 organisations de développement, de droits humains, écologiques, syndicales, religieuses... parmi les plus importantes de Suisse. Elle parachevait une pétition présentée au Parlement en mai 2008, munie de plus de 200'000 signatures.
Le canton de Genève a inscrit dans sa propre constitution le chiffre de 0,7 % de budget destiné à la coopération. De nombreuses communes de ce canton appliquent déjà ce pourcentage.
La commune de Mies vient d'annoncer qu'elle destinera le 0,7 % de son budget pour des projets au Sud. C'est la première commune vaudoise à adopter ce pourcentage qui est l'un des principaux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) que promeuvent les Nations Unies
Sergio Ferrari, journaliste et responsable du secteur 'Communication - Presse' chez E-Changer
Traduction Rosemarie Fournier, représentante cantonale chez E-Changer
 

9 janvier 2012

(O) République bananière

Deux ans de présence au Nicaragua m’ont rendu plus attentif aux nouvelles européennes et, passeport rouge à croix blanche oblige, aux nouvelles suisses. 10'000 kilomètres donnent aux faits un éclairage très intéressant.
Je me souviens que, en tant que lecteur assidu de la presse internationale, j’éprouvais une légère commisération en lisant entre les lignes journalistiques les noms des dirigeants des pays en voie de développement : Ouattara, Gbagbo, Kabila, Aristide, Chavez, voire Ortega. Ces noms aux consonances « bananières », alimentaient mon orgueil d’une Suisse propre en ordre, respectueuse de la morale et des institutions. J’imaginais même pouvoir exporter le modèle suisse dans ces pays corrompus… (j’étais bien jeune et bien naïf).
Sans vouloir me joindre à une certaine droite orgueilleuse de cette bannière dont la pure blancheur de la croix déteint sur le rouge de fond, j’éprouvais de la peine, devant l’indifférence de la presse internationale face au modèle suisse. C’est vrai quoi, ils sont vraiment pas comme nous, ces ignorants ! Ils pourraient au moins essayer de faire comme nous quoi !
Conrad, TDG, 5.12.2012
Cette presse internationale indifférente à l’actualité suisse, à peine un entrefilet dans le Monde et Libération lors du renouvellement des chambres fédérales, alors que le Nicaragua se voyait attribuer le triple d’espace à son élection présidentielle, et que l’ensemble des médias nous bombardaient avec les frasques sexuelles de Dominique Strauss-Kahn, quelle honte!
Mais quelle ne fut ma surprise lorsque, par hasard, je tombais sur un reportage de la CNN américaine consacrant 10 minutes d’analyse sur la l’affaire de la BNS. Tout ému de voir enfin reconnaître l’importance de mon pays, je m’attelais donc à rechercher d’autres informations. Sont-ce les 10'000 kilomètres me séparant des faits, mais je dois dire que corruption, magouilles et détournements de fonds, associés à des noms tels que Blocher, Zupiger ou Hildebrand m’ont donné une impression suavement exotique d’une république bananière, que je croyais si éloignée…

8 janvier 2012

(C) Des mages et des choux

Le 6, ici aussi, c'était l’Épiphanie, la fêtes des Rois. Précédés par une voix amplifiée qui appelait à venir "assister à la cavalcade des Rois Mages", ils ont défilé dans toutes les rues de la ville en jetant des bonbons aux enfants et en distribuant des cadeaux aux plus pauvres.

A la maison, un plébiscite général m'a motivée à confectionner non pas une galette, mais des choux à la crème! Cette année, nous avons eu 2 reines!

(V) Poèmes de Viviane


Je  suis au restaurant

Je  suis au restaurant
Pour manger
Je suis au  restaurant
Pour boire
Je  suis au restaurant
Pour m’amuser  beaucoup
Je suis au restaurant
Pour sourire à la serveuse
Je suis au restaurant
Pour ça, oui
Oui, pour faire tout ça,
Oui, oui, oui,  oui, oui,  oui,  et  oui, et oui, et OUIIIIIIIIIIIII.


************************
 
Je  dis non à tout le monde

Non,  je ne  veux pas obéir
Non, je  ne veux pas faire ça
Non,  j’en  ai marre de  faire mes devoirs
Non, pourquoi tu insistes
Non,  pourquoi tu es  comme ça
Non, non, non, non, et non, et  non, et non, et NONNNNNNNNNNNNNN.

5 janvier 2012

(C) Comment vous dire?

Qu’on était en vacances. Pas vous ?
Qu’on s’est doré la pilule au soleil. Et vos journées à glisser sur une neige immaculée ?
Qu’alanguis dans une eau tiède, on a savouré de somptueux couchés de soleil sur le Pacifique. Et vos cocooning devant un bon feu de cheminée ?
Qu’on a mangé à n’en plus finir crevettes et poissons pêchés du matin. Et vos pâtés aux champignons et autres dindes farcies ?
Qu'il y avait même un plateau de fromage le soir du 31. Et vos fondues, raclettes et Gruyère d'alpage?
Qu'on a rencontré plus de Suisses en 4 jours que toute une année au Nicaragua. Ben, faute de famille...
Qu’on a même partagé un véritable et magnifique Rioja Marqués de Cáceres 2005. Et vos premiers crus classés?
Qu’on est rentrés bronzés, reposés et motivés pour la looooongue année que voilà. Ah, vous êtes toujours en vacances ? Pas nous !
 

3 janvier 2012

(C) Mariposa de Jinotega no 6

Retrouvez en lien le numéro 6 de nos Mariposas de Jinotega. D'autres liens ci-contre vous emmèneront sur les 5 premiers numéros

Bonne lecture.

(C) Champagne!