Fi
des excuses miteuses, je n’en ai pas l’habitude, fi des considérations
rythmiques d’une nouvelle vie trépidante, mais n’est-ce pas le moment de sortir
le bon vieux dicton : « mieux vaut tard que jamais ».
Nous
voici donc, (je parle de nous au cas où vous auriez oublié que je ne suis pas seul et donc, par-là même,
l’omission se partage) revenu au pays, fredonnant la rengaine d’Henri Dés - Quand on revient d'ailleurs (si,
si, lui aussi peut commettre quelques paroles intéressantes !) -, que j’avais
apprise à l’école dans une quasi autre époque, pour atténuer la tristesse de
laisser derrière nous le Nicaragua.
Un
autre chapitre de notre histoire commence, gravant dans notre histoire d’autres
lieux, d’autres cultures et surtout d’autres gens. Inoubliables !
J’aurai
bien voulu, pour une fois vous narrer les détails larmoyants du blues du
coopérant rentrant, mais je n’ai rien de plus triste à vous relater que
l’histoire de la chèvre de Monsieur Seguin en audio que mes Pt’its Loups adorés
ont redécouvert et me passe en boucle tout au long de nos belles journées
d’été. Je ne suis pas insensible au point d’inhiber mon exaspération au
cinquième passage dudit CD. Ceci dit, les livres audio pour enfants c’est pas
mal du tout.
Pour
être plus dans le vrai, nous avons versé des larmes lorsque l’avion à quitté le
sol nicaraguayen, nous n’avions pas envie de partir. Comme nous avions anticipé
ce moment de déchirement, nous avons décidé de rentrer par le chemin des
écoliers, profitant de l’opprtunité de voyager un peu entre le Brésil et Cuba
avant de retrouver la Suisse. Ce n’est donc que le 7 juin que nous avons
découvert avec bonheur notre toute nouvelle habitation.
Deux
mois de soleil plus tard, alors que les enfants viennent de commencer leur année
scolaire, que Corine à repris son travail pour E-CHANGER, ma conscience
épistolaire s’est enfin réveillée pour boucler cette fameuse boucle du
coopérant rentrant. Peut-être ce message sera-t-il le dernier de notre blog,
peut-être continuerons-nous de l’alimenter, a saver…
Quoi
qu’il en soit, merci à vous tous de nous avoir accompagné durant trois ans et
demi, et qui sait, nos aventures suisses vous intéresseront aussi ?